Analyses Critiques

Analyses Critiques

Essai. Autopsie I Avant-propos

1.

J’aurais pu et voulu ne pas faire cet avant-propos. Il me suffisait juste de laisser libre cours aux supputations des uns et des autres. Mais, je connais mes contemporains, hélas. Ils aiment tellement la facilité et ont tellement d’à priori, qu’ils seraient même capables de trahir le but ô que noble de cette œuvre. Ils sont tellement suspicieux, qu’ils ne se gêneraient même pas de rejeter ce livre qui est un roman d’un type nouveau. En effet, certains m’ont déjà reproché le style peu commun de ce livre qui allie roman et essai. Un style qu’ils méconnaissent et qu’ils me déconseillent donc. J’ai eu cette impression que tous voulaient que mon style soit un style connu, commun. Peu importe qu’il soit facilement lisible et compréhensible. Peu importe qu’il soit l’expression de la réalité d’une certaine époque et d’une certaine culture ! L’essentiel, c’est d’être comme les autres. Soit c’est un roman ou soit c’est un essai. Mais pas les deux à la fois. Ce roman-essai est ce que j’appelle le Roman responsable. C’est un roman d’un style particulier. Il se présente en deux parties. La première partie est une histoire simple, un roman avec une intrigue bien sûr. Seulement, un roman pose un certain nombre de questionnement sur son thème général. Ce sera donc l’occasion d’en discuter dans la seconde partie du livre. Ce n’est pas un commentaire du roman, mais une analyse en profondeur de certains questionnements des personnages. Pourquoi cette manière d’écrire ? Simple : les défis qui s’imposent à l’homme aujourd’hui sont énormes.il y a trop de sujet en suspend qui méritent d’être discutés. Malheureusement, en Afrique, il y a très peu de tribunes d’expression, de cadre de discussion qu’il est important de le lancer dans son livre. Le roman permet de créer des images. Mais l’analyse de ces derniers n’est pas si facile. C’est en un mot, faire comme nos ancêtres : après un conte, on discute les thèmes du conte.

 

2.

 

Cette œuvre se veut le début d’une longue bataille contre les détracteurs de la liberté d’expression. L’on ne parle pas pour parler et/ou pour se faire de la publicité ! Lorsqu’un homme censé se met à écrire, à utiliser le stylo pour relater des choses, informer la population de ce qui se passe réellement dans son pays et/ou sa ville, c’est justement par respect pour le peuple.

Dans cette entreprise dangereuse, des hommes ont laissé de leur vie, d’autres souffrent encore de ce qu’ils ont osé utiliser le stylo. Mais une chose est certaine, l’encre est intarissable tant que des bêtises continueront d’exister dans ce monde. De plus, ce qui est insolent et désolant, c’est ce refus de beaucoup de personnes d’accepter la vérité.

Un jour, le stylo ne tuera plus, il ressuscitera et sera le gage de la bonne santé mentale des hommes. Les hommes alors se lanceront dans l’écriture, avec espoir de prouver leur état d’être mâture et censé. Ce jour viendra, on le créera ce jour, c’est sûr. C’est pourquoi, il faut accepter encore d’être parmi les victimes du stylo, en espérant lui donner de la force, par notre sang et notre sueur versée.

Ce livre est écrit pour la jeunesse Africaine en priorité. Pour lui dire que nous avons la possibilité d’aller au-delà de notre jeunesse et de nous donner des objectifs plus nobles à atteindre. La force de la jeunesse réside naturellement dans sa capacité à innover, à créer, à soulever des montagnes. Si nous ne le faisons pas étant jeune, quand le ferons-nous ? Hein ?

Ce livre est écrit pour nos aînées. Pour leur annoncer notre venue avec force et fracas. Et leur signifier, que nous avons besoin de leur soutien. Dans tous les cas, ils n’ont pas le choix, s’ils veulent réellement que l’Afrique se réveille, valorisant de ce fait la lutte qu’ils auront menée.

Ce livre est écrit pour nos dirigeants. Pour leur donner cette importante information qui est que nous savons les pactes qu’ils ont signés, lesquels hypothèquent notre avenir. Ils ont intérêt de se ressaisir à temps, sinon, la fin de leurs vieux jours et l’avenir de leur progéniture, se trouveront compromis.

Ce livre est écrit pour tous les insolents qui bradent les libertés individuelles et/ou collectives et hypothèquent les vies de milliers de populations. La fin de leurs manœuvres approche. Apprêtez-vous, ô insolents, aux courroux d’une jeunesse enragée et déterminée à gagner la bataille.

 

3.

J’ai 24 ans quand je tiens cette plume pour conclure. Et quand parfois, je fais des allégations, l’on s’acharne sur ma jeunesse. L’on déclare que je suis mal placé pour dire certaines choses. Cela me frustre. Non pas de ce qui est dit sur moi ; mais plutôt sur la petitesse d’esprit de ceux qui pensent ainsi. Ce qui signifie que notre tâche est ardue. Pendant que je fais des nuits blanches pour tenter de comprendre, de trouver des explications à ce qui jouxte mon habitat, au-delà de mon âge et de toute autre considération, de petits esprits s’hasardent à me reprocher d’être jeune et de savoir si tant de choses, et surtout d’oser les dire ! Mais ce qui est écrit est le fruit d’une vie de combat, d’envie de vivre et surtout de croire que le vrai est ce qui doit nous maintenir en vie. Je n’ai peut-être pas l’âge de certains d’entre ceux qui se battent, ou qui sont au-devant de certains combats. J’ai écrit avec honnêteté, avec le sentiment qu’un autre monde est possible, et qu’il suffit seulement que chacun respecte son prochain.

La contradiction n’est pas le but de cet écrit, encore moins l’expression naturellement réfractaire de mon être en quête d’une reconnaissance quelconque. J’ai écris cette œuvre, avec un sentiment de sincérité et avec sur les doigts un souhait : que ce livre serve de catalyseur à l’ouverture des hommes aux hommes, à l’acceptation des hommes entre eux.

La religion, les traditions, nos habitudes, nos lois et autres, leur existence traduit encore le fait que nous n’avons pas encore atteint le stade le plus élaboré, mais que nous ne sommes pas encore loin de l’animal, avec un esprit enclin à la violence. Cependant, il est possible et fermement je le crois, que nous sommes capables de nous dépasser et de créer un monde de paix et d’harmonie.

L’homme, ce n’est pas la chose qui quotidiennement court après des réalisations, de l’argent, des femmes, des enfants. L’homme c’est celui-là qui pose une pierre pour l’édification de la société humaine la plus élaborée. C’est cela notre mission: tendre vers une société par delà les religions, les traditions, les lois. Je ne peux concevoir autrement la vie. Et le combat pour atteindre cet état des choses, ne doit pas se faire contre qui et/ou quoi que ce soit. Ce serait vraiment bas et très vil de notre part. Le vrai combat, c’est d’atteindre le but. Hélas, la paresse, l’insolence et surtout cet égoïsme nous rendent incapables d’être bons et surtout justes.

Nous sommes capables de nous nourrir tous sur cette terre, d’être heureux ensemble, de créer de nouvelles choses et de vivre comme dans nos rêves. Et ce n’est pas un rêve de penser que ce que je dis est possible. Il suffit juste que chacun de nous croit au rêve et il deviendra réalité. Mais le problème, c’est que le refus des uns et des autres de croire à ce rêve le rend impossible, voire utopique.

Quand on naît dans une contrée comme la nôtre, nous ne devons plus nous poser des questions sur le type de combat à mener ou si nous devons nous battre. Non! On se bat et c’est tout. Et c’est de cette manière qu’on s’édifie et qu’on édifie nos nations.

N’attendons pas un déluge pour nous laver de toutes ses bêtises qui rendent notre vie si mauvaise, médiocre et invivable !



01/10/2010
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