Analyses Critiques

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Le rebelle en moi

         Dans mes recherches de moi-mêmes et de ce que je suis capable de faire de grands comme de bas, je me suis surpris hier, mardi 11 septembre à exprimer un courage dont je n'aurai pu expliquer la source.

Je m'explique: Ces derniers temps, les etudiants boursiers de l'université de Ouagadougou, dont je fais partie, ont été privé d'une partie de leur bourse. La cause, le ministre aura fait sortir un arrété qui le disait. Le directeur des bourses ne faisait qu'obéir à cette decision. Alors, les boursiers ont decidé de faire un sit-in devant la direction des bourses pour reclamer que leur droit soit respecté. J'ai participé à tous ces sit-in et même,  j'étais parmis les animateurs de ces sit-in. Je motivais les amis, injurais le système et ses servants, sans oublier les formes de sécurité deployées pour empêcher toute derive.

Cela, n'était que le debut.Je me disais seulement que ce courage de dire ce que je pensais n'était que trop vague puisque j'étais en groupe et j'imaginais qu'ils n'oseraient pas me foncer dessus pour eviter l'embrouille et le desordre. Mais hier matin, alors que mal reveillé et souffrant d'un mal de gorge et d'un palu et je suis passé au lieu habituel, j'ai trouvé que les forces de securité avaient pris le lieu où nous étions la veille. Et ulceré devant cette situation, je n'ai pas voulu qu'ils nous fasse reculer comme des gosses. Et j'ai dis à mes amis que eux pouvaient rester là bas, s'ils le souhaitaient, mais moi, je vais m'arrêté là bas. Et c'est là que je pris ma moto et allai me posté juste devant leur voiture, à côté d'eux. Il y eut debat, discussion, on voulu m'arracher ma moto...je resistai et refusai. Et je savais qu'ils pouvaient me battre à mort et qu'il en serait rien...mais je ne voulu pas me laisser faire. je ne savais pas ce qui me poussait à resister, mais il yavait comme une force supérieure qui me plaquait là. Et je me suis senti, pour la première fois de ma vie, aussi fort et robuste. Mon esprit etait sain et mon corps pouvait souffrir de la douleur, mais mon esprit avait tué cette peur de la douleur et de la souffrance. Et j'avais l'impression d'être à la hauteur de ce que je defendais et de ce que j'étais.

Par cet acte heroique d'hier et plein de naiveté, j'ai decouvert un autre moi en moi. Un moi que je soupçonnais et qui s'est fortement revelé. Le rebelle et le revolté. Je me sais très sentimental et très inapte à decevoir...je suis par moment gêné de devoir être dur...mais cela, c'est lorsque j'ai l'impression que la personne en face merite respect et est mon ami. Je deviens dur et insensible avec les personnes que je trouve par trop insensé.

Ceux qui me connaissent savent que je suis par moment très timide...gêné et souvent incapable de parler sans balbutié tellement je me sens mal à l'aise...et aussi, savent-ils que je suis capable de dire et faire des choses aussi dures et violentes.

C'est cette nature ambigue qui fait de moi cet homme en perpetuel duel entre moi et moi-même. Un homme qui se combat et qui ne sait pas encore vaincu. Et hier, j'ai senti cette impression de m'être vaincu et cela m'a procuré un sentiment de bien-être inquantifiable et j'étais devenu enfant. ce que j'étais quand encore innocent, j'agissais.

Ma rencontre avec  ce Souleymane un peu fou m'a redonner confiance et fortifier des choses en moi. Des choses qui justifieront mon futur, mon existence future et mes combats futurs.

Il y a de la satisfaction à être soi et à faire ce qu'on a envie de faire.

 



12/09/2008
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